Un recherche sur Wikipedia m'a fait comprendre sa popularité dans ces branches :
Le prénom provient de Saint Lupien, nommé aussi Saint Louvent, originaire de Javols dans le Gévaudan (voir carte ci-dessous), abbé du monastère de Saint Privat près de Mende.
Pour vous expliquer sa vie, je vais essayer de vous résumer le contexte, tel que je l'ai compris, mais vous pouvez l'approfondir à loisirs sur cette page :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Brunehaut_(reine)
Nous sommes au VIe siècle. A cette époque bien troublée, le territoire des francs est divisé en plusieurs royaumes disputés par des familles n'hésitant pas à régner et à placer leurs héritiers par diverses manœuvres d'alliances ou d'assassinat...
Brunehaut ou Brunehilde, née vers 547 en Espagne, est une princesse wisigothe devenue reine des Francs. Elle va régner sur au moins un royaume mérovingien (Austrasie et/ou Burgondie) pendant 33 ans.
Elle est célèbre pour sa rivalité avec une autre reine franque, Frédégonde. Il faut dire que celle-ci a épousé le beau-frère de Brunehilde, dont elle était déjà la maîtresse, après l'assassinat de sa sœur...
Lors d'une guerre, Brunehilde, veuve, est faite prisonnière par ce beau-frère, mais se venge en épousant son neveu... qui finira assassiné en représailles par son père...
Ensuite, vers 580 (??), Brunehaut rejoint son fils Childebert à Metz. Elle se heurte alors à une forte opposition des grands du royaume, dont un lui aurait dit :
« Éloigne-toi de nous, femme… Maintenant, c'est ton fils qui règne… Éloigne-toi, pour que les sabots de nos chevaux ne t'écrasent pas sur leur passage. »
Pas très accueillant...
Après une guerre qui se poursuit sur les générations suivantes, et où les petits-enfants de chaque famille s'entre-tuent, tout ça finit très mal pour elle en 613 :
(âme sensible s'abstenir !)
Clotaire II "fait supplicier Brunehaut durant trois jours en la livrant aux exactions de son armée, à Renève sur Vingeanne (en Côte d'Or). Puis il la fait exposer nue sur le dos d’un chameau. (un chameau ??)
Finalement, elle est attachée par les cheveux, un bras et une jambe à la queue d’un cheval indompté. Son corps brisé est ensuite brûlé. Ses restes sont apportés et enterrés à l’abbaye Saint-Martin d'Autun qu’elle avait fondée en 613.
Il s'agissait autant d'une exécution que d'une mise à l'épreuve de la nature royale de Brunehilde : celle-ci, étant reine, avait commandement au nom de Dieu sur la nature et les animaux ; que le cheval n'en tînt pas compte devait prouver à tous que Dieu avait retiré son soutien à la reine, et que le royaume revenait bien à Clotaire."
Un peu facile quand même !!
Mais revenons à notre Saint Lupien...
Saint Lupien aurait eu, lui-aussi, des propos injurieux en reprochant ses crimes à la reine Brunehilde. En 584, il fut donc cité en justice et se rendit à la cour à Metz, mais il fut remis en liberté.
C'est sur le chemin du retour qu'il est assassiné près de Vitry le François et décapité. Son corps est jeté dans l'Aisne puis, selon la légende, repêché par des bergers.
Mais sa tête n'aurait pas été trouvée et c'est un aigle qui l'aurait ramenée...
Ses reliques auraient alors été ensevelies et conservées dans la cathédrale de Châlons-en-Champagne, jusqu'à un incendie en 1667.
L'église de Saint-Lupien dans l'Aube, près de Nogent-sur-Seine, abriterait son tombeau.
Eglise de Saint-Lupien :
La statue du saint décapité :
Attention, notre Saint Lupien champenois, fêté le 22 octobre, ne doit pas être confondu avec le Saint Lupien breton de Rezé...
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