Dans les registres de Marnay-sur-Seine, évidemment on relève beaucoup d'actes de décès à cause de noyades dans le fleuve.
En recherchant hier l'acte de décès du dernier mari de mon aïeule Marthe (Voir M), que je ai trouvé aujourd'hui - voir la mise à jour du dernier mariage aussi surprenant..., j'ai lu et essayé de déchiffrer cet acte, datant du 30 mars 1686, d'une longueur peu habituelle, bien qu'en une seule phrase !
Voilà ce que j'arrive à lire :
L'an mil six cent quatre vingt six le samedy trentième jour du mois de mars sur les cinq heures du soir, nous, Etienne Auber, prêtre curé de Marnay sur Seine avons inhumé le corps d'un homme mort comme moyé dans la rivière au lieu dit le Pertuis des Moulins et mis sur le bord d'icelle rivière près notre Logis appelé la Grande Maison de Marnay dès le mercredy vingt sept du dit mois et an et avons attendu jusque à ce qu'il nous est apparu du Procès verbal officieux de la Justice du dit Marnay lequel ne nous a été présenté qu'aujourd'huy sur les huit heures du matin par Maitre Martin Garnesson, maître d'école de la paroisse du dit Marnay, pris pour greffe en cette affaire en présence de Nicolas Collet manouvrier demeurant au dit Marnay lequel est datté du vingt huitième jour du dit mois et an signé de Maitre Salomon Parastre procureur fiscal du dit Marnay et du dit Garnesson, suivant lequel nous nous avons remarqué que le dit déffunt se nommait Pierre Béranger, marchand mercier du Pays de Savoye et qu'il faisait en France pour l'ordinaire sa demeure au village de ?? Fontaine du diocèse de Sens et qu'on avait trouvé dans sa poche une espèce de livre Journal dans lequel il écrivait ce qui lui était dû et autres papiers qui ont été déposés entre les mains du dit Garnisson, et entre ce, un chapelet de ficelle dont le cordon était pourri, à cause du long espace de temps que le déffunt s'était noyé au lieu de Pont sur Seine dedans la Rivière, ayant été noyé dès le Jour de St Thomas vingtième jour de décembre dernier passé, ce que nous avons jugé être une marque suffisante que se croire de la religion catholique apostolique et romaine ce qui nous avait mené de lui octroyer la sépulture ecclésiastique, laquelle nous lui avions plus tôt donnée, dès que lors il nous est apparu du procès verbal de la justice du dit Marnay, ce fut fait en présence des dits Garnesson et Collet qui ont signé avec nous le présent acte.
Signé en fin M Garnesson, Nicolas Collet et Auber CuréLe grand problème est donc de savoir si il a bien droit à une sépulture catholique..
Lorsque je trouve ce genre d'acte, j'essaie toujours de "rendre l'inconnu à sa famille" surtout lorsque ce sont des savoyards (mon autre branche familiale)...
J'ai pu retrouver ainsi plusieurs colporteurs à rattacher après bien des années à leurs racines...
Pour celui-ci une recherche sur généanet me fait pencher pour un certain Jean Pierre BERANGER-LANOT, né le 13 septembre 1649 à Sainte-Foy-Tarentaise d'où partaient bon nombre de colporteurs
Il s'est marié le 20 juillet 1674, n'a eu qu'une seule fille en 1683 et n'a pas d'acte de décès...
Gérard Portielje |
"L'émigration savoyarde vers la Bourgogne est principalement issue de la Tarentaise, en particulier des communes de Sainte-Foy, Villaroger, Seez, Les Chapelles, Champagny. Mais des Mauriennais et des Faucignerands font aussi partie des très nombreux colporteurs qui parcourent cette province. Les marchands savoyards se sont fréquemment fixés dans les principales villes qui jalonnent l'axe principal de circulation Lyon-Paris, par Mâcon, Tournus, Châlon, Avallon, Auxerre, Sens. Beaucoup se retrouvent aussi dans les villes des axes parallèles : Louhans, Beaune, Dijon, Châtillon-sur-Seine et Troyes. Parmi la centaine de lettres de naturalité obtenues par des émigrants savoyards fixés en Bourgogne entre 1508 et 1769, figurent au moins une trentaine de marchands."Pour en savoir plus sur les colporteurs savoyards :
http://desaix.unblog.fr/2007/11/09/un-metier-dautrefois/et http://jean-louis.lambert.pagesperso-orange.fr/ge_lamb/colporeteur.htm
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